Syracuse

En ce 31 août, c’est le dernier jour de colonie pour un groupe d’adolescents de 17 ans. Certains veulent oublier ce qui les attend à leur retour à la maison ; ces six semaines ont été une bouffée d’air, alors ils veulent en profiter jusqu’au bout, le plus intensément possible. Au programme, pique-nique, jeux et foot au bord de la Loire. Fatigués, accablés par la chaleur, ils finissent par avoir raison de l’autorité vacillante des deux adultes qui les accompagnent : lorsque Gus, le meneur de la bande, lance après la partie de ballon « on va se baigner ? » Pauline et Benoît ne disent pas non : patauger dans un bras mort du fleuve pour se rafraîchir, pourquoi pas ?

« Tu dois craindre le courant qui te happe. Puis, furtif, t’engloutit. » p.9

« On ne se baigne pas dans la Loire. Ni printemps, ni été, ni même un doigt de pied. » p.10

« En surface, tout est plan. Août, le liquide dormant, en apparence seulement, est devenu sable par endroits, blanc laiteux à variante terre de Sienne, falun piqueté, et partout l’eau tarie. Un leurre, oui, car en réalité ça vit, là-dedans, là-dessous. Là-côté. » p.118

« La Loire, aimable et sauvage, indomptée. » p.119.