Maïa Brami
Photo : Benedek Horwath
Née en 1976, Maïa Brami est écrivain, journaliste freelance, photographe et elle dirige des ateliers d’écriture. Son travail tourne autour de trois axes : le monde de l’enfance, les femmes et la musique classique. Depuis 1998, elle défend les couleurs de la littérature jeunesse dans la presse, à la radio à la télé et sur le net. De 2013 à 2015, elle a été vice-présidente de la Charte des Auteurs et Illustrateurs de Jeunesse. Elle est également membre de la SACD et de la Maison des Ecrivains.
• Les Olympes : huit destins exceptionnels de femmes qui ont transformé le monde du sport, Albin Michel, 2024
• Prenez le temps des étoiles : lettres à Jean Cocteau, Arléa, 2023
• La révolte au cœur, Albin Michel, 2022
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Chronique : "Les Olympes"
Nouvelles parues aux éditions Albin Michel en 2024
Les Olympes, ce sont huit personnes qui ont forcé leur destin de femme et de sportive pour rentrer dans l’histoire et tenter de faire bouger les lignes. Chaque portrait est écrit par une autrice à l’écriture engagée, forte, puissante qui vous remue le cœur et les tripes. L’avant-propos de Carole Trébor, la directrice de l’ouvrage et également autrice d’un portait, contextualise l’histoire de la pratique féminine sportive et « ses » interdits. Il y en a toujours, comptons sur les Olympes d’aujourd’hui pour les briser…
Maïa Brami est donc autrice d’une des nouvelles et nous propose le portrait de Kiran Gandhi qui choisit en 2015 de courir le marathon de Londres sans protection pendant ses règles.
En 2015 Kiran Gandhi s’élance à Londres sur cette distance mythique de 42,195 km. Il en a fallu du temps pour se préparer au jour J mais, quand on est une femme, les règles peuvent s’inviter le jour d’une course. On peut toujours utiliser des protections hygiéniques mais au prix d’un grand inconfort voire pire. Ce fameux jour, Kiran est prête à ne pas prendre le départ. Entre les douleurs des règles et l’inconfort des protections, c’est un calvaire qui s’annonce. Mais, après tout, les hommes se déguisent bien pour courir et cela ne choque personne, du sang menstruel ne devrait pas tellement affoler les troupes. Et c’est ce Kiran finit par faire : courir sans rien, accepter que le sang coule et se voit. La photo de la ligne d’arrivée nous montre une jeune femme rayonnante qui vient de courir un marathon, tout simplement… A travers ce portrait et ce récit, Maïa Brami montre tous les tabous des règles et dénonce la précarité menstruelle. On sent toute la rage de Kiran, militante très engagée pour les droits des femmes, et petit à petit on éprouve aussi sa liberté. S’affranchir du regard des autres, accepter ce sang, courir pour soi et pour toutes celles qui sont empêchées, rendre visible ce qui ne doit pas se montrer.
A emprunter à la bibliothèque
Découvrez les livres de Maïa Brami empruntables à la bibliothèque municipale de Dijon :